Inventeur de la chasse urbaine, en 2001 au squat de Rivoli à Paris, BIBI capture des cônes de signalisation au coeur des villes.
De ces objets éminemment urbains, BIBI libère une animalité enfouie. Thermoformage, assemblage…. : il transcende ces balises modernes en portraits d’animaux en voie de disparition ou de mutation. La peau du cône de signalisation abîmée, malmenée, rappelle le cuir avec ses blessures et ses stigmates. Le cône se dévêt de son statut d’objet, il devient matière plastique, représentation animale et, finalement, portrait trop humain. Les trophées évoquent des personnages que chacun pourra reconnaître ou imaginer. Taxidermisé, apprêté, mis en scène, chaque trophée se pare d’une légende : un écriteau évoque l’histoire de sa chasse.
Un bien inoffensif massacre qui questionne notre époque écologiquement correcte.